MISAME est une association internationale dotée d’un réseau de partenaires extérieurs dans de nombreux pays, individuels ou institutionnels.

1 )   Définition

L’étude pour la création de cette association avait été demandée par l’Assemblée Générale de l’IMEB du 16 décembre 2003, préoccupée de la sauvegarde et de la communication des œuvres majeures de ses collections. MISAME fut fondée le 12 juin 2004 durant le Festival Synthèse. Par convention, l’IMEB a transféré à MISAME à titre exclusif la propriété matérielle et immatérielle des fonds musicaux, historiques, audiovisuels et muséal ainsi que les archives techniques et administrative. L’IMEB suite à quelques dérèglements politiques a dû cesser ses activités fin juin 2011. MISAME, détentrice de l’ensemble des droits sur ces fonds est donc en charge de leur gestion, de leur valorisation et de leur communication auprès des chercheurs et musicologues.

Selon ses statuts, cette association a pour objet de sauvegarder, faire connaître et étudier, communiquer et publier, le patrimoine constitué de l’ensemble des productions et des œuvres (musiques, recherches, développements, instruments, concepts, pédagogie) ainsi que de l’ensemble des archives, collections et documentations de toute nature et sur tous supports, réalisés à l’IMEB. Il en est de même des oeuvres librement déposées par des collègues français et étrangers dans le cadre des activités passées, ou selon des apports effectués à l’IMEB et à MISAME ou acquis par elle-même.

Elle a également pour objet de mener des études et recherches sur ce patrimoine et d’en assurer la communication, l’édition et la diffusion. Elle est pôle de référence pour les chercheurs et musicologues.

Elle a tout autant pour buts la création d’Antennes, partenaires institutionnels relais dans tout pays afin de maintenir et d’entretenir des politiques de diffusion et d’échanges internationaux.

2)    Les Fonds de MISAME

  • Le « Fonds musical IMEB », regroupe 6612 musiques de 63 pays et représente près de quarante années de création internationale.
  • du Fonds international IMEB,  (5848 de 1946 compositeurs de 62 pays)
  • du Fonds créations IMEB, (764 musiques de 273 compositeurs de 41 pays)

Les musiques ont été numérisées (24bits/96Khtz) et sont documentées : chacune avec biographie(s) et photo(s) de l’auteur, texte de présentation de l’œuvre et tableur de 29 données musicologiques et techniques. Par œuvre, ces données sont réunies dans un seul dossier numérique associant écoute et informations.

Ce Fonds est une sélection de la phonothèque complète de 14185 musiques de 4863 compositeurs de 82 pays. N’ayant eut la possibilité de toutes les numériser,  la documentation des 8337musiques restantes, non audibles, est elle disponible. Quelques 1080 partitions ont également été déposées

  •    le fonds photographique regroupe 67000 numérisées
  •    le fonds vidéographique est regroupé sur 414 dvd en cours de transfert numérique
  •   le fonds recherche pédagogique (enregistrements, jeux, livrets, témoignages, reportages…)
  •    le fonds recherche instruments/dispositifs pour studio, enseignement et diffusion
  •    le fonds historique (artistique, technique, administratif) qui représente quelques

   645 boites archives répertoriées

L’ensemble de ces Fonds ayant fait l’objet d’une donation de l’IMEB à MISAME, documents et droits associés, leur gestion est maintenant de la responsabilité de MISAME. Celle-ci en assure la diffusion et l’étude, la communication et sauvegarde, la collaboration avec ses partenaires internationaux.

3) Historique de la constitution des Fonds

Le projet de dépôt des fonds IMEB à la Bibliothèque nationale de France a été négocié en 2004. Ce projet impliquait, outre la numérisation des œuvres, un long travail de documentation. Des partenariats ont alors été établis entre l’IMEB, MISAME, la BnF et l’ICST de Zurich afin de coordonner certaines tâches. Dès 2005 un premier dépôt de 700 musiques numérisées mais non documentées a été effectué à la BnF et un protocole a été officialisé le 20 septembre.

Pour mener ce projet, trois formes de collaboration des partenaires ont été mises en place :

  1. a) une collaboration étroite avec/entre les trois structures partenaires engagées dans la réalisation du projet et qui ont assuré pour ce faire des travaux de numérisation, transfert, catalogue et accès par serveur : ce sont la BnF/Bibliothèque Nationale de France et ICST/Institute for Computer Music and Sound Technology de Zürich.
  2. b) une communication directe avec les compositeurs (1 200) pour définir l’apport personnel de leurs œuvres non-présentes dans le « Fonds Imeb » (lequel est constitué principalement des seules musiques reçues et jouées à Bourges) et leurs conditions de dépôts selon des normes de numérisation, numérisation qu’ils ont assurée eux-mêmes.
  3. c) la constitution d’un réseau d’Antennes, structures qui reçoivent le Fonds de la Mnémothèque et y intègrent leur propre Fonds musical afin d’en assurer une communication dans leurs pays et dans leurs institutions. Dans leurs locaux elle passe pour un accès pour consultation, et dans leurs pays par un accès Internet à la seule documentation.

Les Antennes constituées sont à ce jour l’Institute for Computer Music and Sound Technology/ ICST de Zurich (Suisse), l’Université Nationale de Cordoba/UNC (Argentine), l’Electroacoustic Music Association of China/ EMAC CNSM de Pékin (Chine), à l’Université de North Texas/ UNT  à Denton (USA).

Est en cours  la constitution d’une Antenne au Zentrum für Kunst  ZKM/ Karlsruhe (Allemagne), ainsi qu’en Angleterre, Espagne, Italie, Suède …

Profil des partenaires : BnF,  ICST,  CIME. :

  •   la BnF : suite à un accord de principe avec le Président J.N. Jeanneney du 27 janvier 2004, un premier dépôt a été effectué le 18 juin 2005 et une réception officielle tenue le 20 septembre. La BnF a pris à sa charge les frais de transport, de stockage, de pérennisation Elle a assuré le transfert numérique de quelques 815 musiques enregistrés sur support Dat et 500 CD.

Elle a assuré également l’inscription dans son catalogue général, le transfert des œuvres numérisées dans sa mémoire centrale en y associant pour chacune sa « capsule » documentaire (biographie, présentation, photo) ; dans un premier temps, elle a réalisé une cabine d’écoute qui deviendra multipistes ultérieurement et gère la gestion de la communication des œuvres dans ses locaux au public.

  •   l’ICST : son Directeur d’alors, Gérald Bennett, est par ailleurs vice-président de MISAME. L’ICST a pris elle à sa charge le transfert de quelques 1 700 CD, la constitution des capsules afférentes et la numérisation de 500 bandes analogiques. Le partenariat s’est  poursuivi, le nouveau Directeur German Toro-Perez ayant signé la continuité du partenariat.
  •   la CIME : le réseau associatif des Fédérations Nationales de la Confédération Internationale des Musiques Electroacoustiques, OIM du CIM/Unesco, a œuvré à des sélections dans leur propre pays, notamment des pièces historiques. Les œuvres qui furent présentées aux Tribunes Internationales de Musique Electroacoustique entrent également dans le Fonds MISAME.

4)   A ce jour

  • L’ensemble du Fonds musical (les 6612 musiques), les 1080 partitions, le fonds historique, les programmes, affiches, formulaires d’inscription au Concours (c’est à dire en version papier les informations musicales et technologiques des œuvres), certaines archives sonores et photographiques argentiques ont fait l’objet de dons à la BnF qui sont déposés aux Départements Audiovisuel et Musique.
  • Le studio historique « Charybde », dernier représentant des évolutions analogiques et numériques des années 1970 à 2010, a également fait l’objet d’un don à la BnF pour un dépôt en son Musée Charles Cros. Un diaporama (750 photos), un film de deux heures et une documentation technique papier complètent ce patrimoine instrumental électroacoustique.
  • Le seul Fonds musical est également déposé dans les Antennes de MISAME à Zürich (Suisse), Cordoba (Argentine), Pékin (Chine), Denton (USA). D’autres Antennes sont en discussion (Allemagne, Espagne, Grande Bretagne, Italie, Québec).

5)  Programmes en cours

  • Poursuite de la numérisation d’archives papier historiques et politiques de l’IMEB ainsi que les personnelles.
  • Rédaction d’un livre/dvd sur l’histoire et le bilan de l’IMEB.
  • Développement des Antennes et des partenaires.